La soirée a commencé avec les modèles d’une sévillane, Lourdes Bermejo, qui a montré une collection très conceptuelle basée sur la relation du pouvoir évocatif du pois de la mode flamenca et de la lune comme symbole. Vêtements asymétriques, amples et parfois même du style des années 80, avec les épaules dénudées et des volants très curieux pour une collection cassante et peu conventionnelle.
Plus ajustée aux lignes classiques du costume flamenco, la collection de Ana Vidal, une lebrijana qui a montré un bon travail de couture dnas sa collection, pleine de couleurs et très attachée au monde arabe. On a souligné le travail des volants: canastero, cape, retouchés au fil et froncés, comme les vêtement patchwork, bien filés au reste de la collection.
On souligne également la proposition de Antonio Jiménez, qui a récupéré la technicque de tinture des tissus. Son travail, réalisé en toile brune naturelle, a beaucoup plus, notamment les vêtements avec des volants canasteros aux couleurs degrades sur fond beige, d’apparence classique, et le fini bohemien “tie die” des pièces modernes et cassantes.
Le coloris a été aussi le protagoniste et le “leit motiv” de la collection de Vidal Carballo. Les couleurs…et le football, car les tons protagonsites de la collection rendaient hommage aux clubs de football des 8 provinces andalouses: rouges, blanc, vert, jaune, turquoise, indigo, pistache, pourpre et orange, tons gais sur popeline satinée et, cette fois coupes très classiques, manches larges et étroites, volants froncés très volumineux. Pour ceux qui cherchent à faire de l’effet, les creations de Labajo Yuste. Le Flamenco et l’Afrique Noire sont materialices dans une collection métissée et exotique pleine de décolletés et de dos nus vertigineux, silhouettes sirènes et clins d’oeil à la tradition tribale africaine dans des détails de style, comme les cols ronds qui traduisent l’orfèvrerie massaï, ou le choix des tissus typiques imprimés de coton traditionnel ainsi que les popelines et le satin. Travail imaginatif dans les volants, en biais et au fil, posés à la verticale.
Rafael Valverde s’aligne avec les propositions les plus originales de la tournée avec un bon travail de fusion entre la mode urbaine des années 70 et le costume de flamenca: chemises amples, grands décolletés, t-shirts de création progre…Très bon travail de stylisme, pour prendre note: nouveuax matériaux pour les boucles d’oreilles, bracelets et fleurs, textures de miroirs et formes exuberantes.
Le jury avait devant lui le défi de récompenser uniquement deux collections, avec des prix de 5000 et 1000 euros. Antonio Egea, de Almeria, a remporté le prix, avec une collection hyper féminine et jeune, très penchée sur le blanc, noir et rouge, pleine de coupes originales, asymétriques et elegante qui laisse entrevoir la versatilité du créateur.
S’est distingué également et récompensé, le travail de Daniel Lora, basé sur des lignes classiques et sans stridences, une leçon de discrétion et de bonne couture aux airs rétros, avec ceintures ajustées et grande profusion de volants.
Ce sont les créateurs qui viennent…pour rester.
R.A
Photos: FIBES