Avec Torres, apparait Almudena Serrano, la danseuse formée dans l’académie de Matilde Coral et qui a développé une bonne partie de sa carrière à Séville. Très stylisée et charmante, elle s’est entourée de voix remarquables comme celles de Miguel Rosendo, El Purga et Galli de Morón.
Le sévillan Rafael Campillo, a débuté dans le théâtre Villamarta avec son premier pari personnel, nommé “Puente de Triana” qui l’a présenté au Mont de Marsan l’Eté dernier. Dans ce spectacle, Campillo dirige un corps de danse de quatre jeunes: El Choro, Marina, David Pérez et María Moreno. Il a également pu compter sur la collaboration de sa soeur, la danseuse Adela Campillo. “Puente de Triana” montre les palos les plus pratiqués dans ce quartier: la seguiriya, le martinete, le tango, la soleá de Triana et la bulería.
Le cycle de La Frontera s’est cloturé avec la musique des Deliquentes, et de Tomasito, musiciens qui viennent de la culture du compas mais qui cherchent à aller au-delà de leur génèse.
Les Delinqüentes ont réussi à ouvrir un chemin entre rock et flamenco qui au fond, garde la saveur de la terre. Dans ce chemin alternatif on remarque notamment la figure de Tomasito, le Fred Astaire du compas, cet enfant qui émerveillait l’Espagne avec ses danses robotiques pour bulerías.